La population face au Radon
RISQUES ET OBLIGATIONS
Le radon est un gaz radioactif naturel présent à la surface de la terre et en particulier dans les roches granitiques et volcaniques. Dans nos régions, Bretagne, Pays de la loire et Normandie, sont particulièrement concernés. Le radon peut pénétrer dans les bâtiments et s’y accumuler, mais des solutions existent pour réduire son exposition.
Une cartographie d'évaluation au risque radon à classée 7 033 communes en zone prioritaire. Cela impose un dépistage obligatoire notamment dans certains établissements recevant du public.
Un arrêté du 27 juin 2018 vient de diviser en trois catégories les zones à potentiel radon en France à compter du 1er juillet 2018. Cet arrêté fait suite aux trois décrets du 4 juin 2018 tant attendus et accentue la protection du public et des travailleurs dans le domaine des activités nucléaires et plus particulièrement pour la radioactivité naturelle.
L’objectif de ces décrets est d’assumer la transposition de la directive 2013 / 59 / Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l’exposition aux rayonnements ionisants.
Ces décrets mettent en place, modifient ou complètent les obligations suivantes :
- l’obligation d’information des acquéreurs et des locataires dans le cadre de transactions immobilières ;
- l’obligation de dépistage du radon dans certains établissements recevant du public ;
- la prise en compte des expositions au radon dans les lieux de travail.
LE RADON ET SON ORIGINE
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, indolore, inodore, résultant de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre.
Il provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques et migre jusqu’à l’atmosphère où sa concentration varie fortement en fonction des circonstances climatiques. Il peut s’accumuler dans les espaces clos et atteindre des concentrations élevées.
LE RISQUE SANITAIRE
Le radon est classé comme cancérigène certain pour les poumons depuis 1987.
Le radon et les particules radioactives issues de sa désintégration sont inhalés puis se déposent dans les poumons et irradient les tissus pulmonaires, accroissant le risque de cancer du poumon.
Le risque dépend de la quantité de radon inhalée et est donc lié à la concentration de radon dans l’air et au volume d’air respiré, mais aussi au temps d’exposition.
Le radon est une des principales sources d’exposition aux rayonnements ionisants, du fait qu’il s’accumule dans l’atmosphère des bâtiments où la population passe en moyenne 90 % de son temps.
C’est le deuxième facteur de risque de ce type de cancer après le tabac. Une exposition simultanée au tabac et au radon augmente très fortement ce risque.